20 février 2012

MOTS A MAUX

Voici mes mots de la semaine. Et puisque le ventre de ma belle Vicky nous rappel qu'elle sera mère dans quelques mois (en mai), j'ai dépoussiéré ce vieux texte que j'avais écrit lorsque nous avions su que nous allions être grands-parents pour la première fois ... bonne lecture:

VERS LA GRANDPARENTALITÉ OU RETOUR À LA GAGAMAGNIE


Par enchantement, désormais, vous remarquez les berceaux, les jouets d’enfant. Les tout petits souliers vous attendrissent, vous vous arrêtez, stupidement pour écouter une contine et les petites voix aigues agressent moins vos tympans. Vous trouvez même coquet le genou éraflé, la morve au nez et les pleurs de bébé au restaurant. En fait, vous vous retournez même pour voir le petit visage et non par mécontentement. Votre regard, disproportionnellement à votre entendement, surveille le bambin qui traverse la rue ou celui qui poursuit négligemment son ballon rouge. Vous voudriez même intervenir lors d’une chicane
d’enfants ou lorsqu’un parent gronde son chérubin.


Bien que vous ne soyez plus très jeune, sans être un vieillard toutefois, je
tiens à vous rassurer. Vous n’êtes pas atteint d’une quelconque maladie
dégénérative, arthritique ou motrice. Et même si ce n’est pas votre mémoire qui fait défaut, c’est toutefois bien de votre cerveau qu’il s’agit. Il vit un choc émotionnel perturbant et déstabilisant quoique prévisible.


Vous subissez la grandparentalité.

Ho! Rien qui ne se soigne, toutefois, vous ne voulez pas nécessairement en guérir. Enfin, pour ma part, j’ai décidé d’assumer pleinement ce retour à la gagamagnie. Au lieu d’en nier l’existence, je me plais à reconnaître mon aliénation soudaine. Et pourquoi n’en serait-il pas ainsi.

Depuis que nous avions eu nos propres enfants, je n’avais pas regardé le ventre rond d’une femme enceinte avec autant de plaisir que maintenant. J’ai l’impression qu’aucun ventre n’a jamais été aussi gros. Bien sûr, c’est ma mémoire qui fait défaut, et croyez-moi, vaut mieux en rire. Prenez, l’autre jour. Alors qu’il n’a pas encore montré le bout de son nez, nous nous sommes surpris à feuilleter un catalogue … juste pour voir le coût de tel ou tel article pour la chambre d’enfant, au prix d’aujourd’hui. Et peu après, d’en rire à grands coups en nous
répétant que c’était juste pour voir. Mensonge! Mais qui s’en plaindrait.


Nous avons même déjà aménagé un petit coin de la cour arrière et planifions clôturer l’accès aux marches du sous-sol. Nous gardons l’œil sur les ventes de DVD pour enfants et nous nous surprenons la larme à l’œil en écoutant les retrouvailles de Claire Lamarche ou lors du bulletin de nouvelle lorsqu’on nous apprend qu’une famille vie une mauvaise expérience ou qu’un enfant à une maladie inconnue. Et alors que je commence à avoir de la difficulté à me pencher pour attacher mes souliers, je suis totalement enthousiasme à l’idée que j’aurai bientôt à m’accroupir pour attacher les petites bottines d’un gamin. Je m’aperçois même que je ne dis pas suffisamment souvent « je t’aime » à mes enfants alors que je savais si bien leur rappeler 100 fois par jour lorsqu’ils avaient cet âge tendre.

Heureux donc que cette grandparentalité me ramène à un essentiel que j’avais mis de côté le temps … de devenir grand-père.

Et pour vous ce matin, voici quelques beautés qui croisent notre route en cette période hivernale:





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