P’TIT PRINCE
Le ciel était bleu
ciel
Et l’herbage vert d’un
beau vert
L’eau était calme
comme une eau calme de marais
Et d’espiègles humains
y naviguaient,
Dérangeant cette
nature qui était presque parfaite
Avant leur arrivée.
Moi, dans mon coin,
Je grenouillais d’une
feuille à l’autre
Dans le grand jardin
de nénuphar,
Avec libellule,
gélinotte et hirondelles de mer
Nous racontant nos
beaux jours
Autour d’un festin
d’insectes
Tous plus croustillants
Les uns que les autres
Lorsqu’à mon tour de
me raconter,
Je leur avouai,
Bien humblement
Que je fus
Dans une autre vie
L’un de ces humains
Grand
Fort
À la chevelure d’ébène
Une bouche pleine de
dents
De larges épaules,
Les cuisses fermes
Des fesses bien rondes
Et une verve à faire
pâmer ses dames
Un prince quoi.
Mais pas n’importe
lequel
Pas ce genre de
crapaud
Qui se croit tout
permis
Mais un sage à belle
gueule
Aimant la rainette
J’étais bien populaire
auprès de celles-ci
Promenant l’une en
bateau
Parcourant les champs
près d’une autre
Et faisant festin avec
plus d’une
Tendre pic-nic au
milieu d’un champ
Mais voilà
La marraine de l’une
d’elle
Une vraie sorcière
Sans doute jalouse de
ma grande popularité
M’a jeté un terrible
sort
Mais ça, mes jolies,
c’est une autre histoire
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