Pour mes mots de la semaine,
j’avais envie de vous présenter le poète Albert Lozeau qui a vécu de 1878 à
1924 dont les 28 dernières années de sa vie paralysé suite à une tuberculose.
Il a donc une vision de la vie … par le biais de sa fenêtre. Je vous le
présente via quelques quatrains. La poésie d’Albert est un voyage de paysages
sous trame de musiques douces :
1. Prit dans le poème Dernière
flamme :
Peut-être que vos yeux m’ont
regardé dans l’ombre
Lorsque ce vieil amour percé de
coups sans nombre
Expirait, et qu’il fallait, en sa
langueur,
Boire aux regards par où s’écoule
votre cœur.
2. Prit dans le poème Les
amitiés :
J’attends. Le vent gémit. Le soir
vient. L’heure sonne.
Mon cœur impatient s’émeut. Rien
ni personne.
J’attends, les yeux fermés pour
ne pas voir le temps
Passer en déployant les ténèbres.
J’attends.
3. Prit dans le poème
Nocturnes :
La nuit mystérieuse éveille en
nous des rêves,
De beaux rêves rêvés le long des
jaunes grèves,
Qui s’élèvent aux clairs de lune
familiers
Comme les papillons nocturnes par
milliers
4. Prit dans le poème Effets de
neige et de givre
Ma vitre, ce matin, est tout en
feuilles blanches,
En fleurs de givre, en fruits de
frimas fins, en branches
D’argent, sur qui des frissons
blancs se sont glacés.
Des arbres de vermeil l’un à
l’autre enlacés
5. Prit dans le poème La
poussière du jour :
La poussière de l’heure et la
cendre du jour
En un brouillard léger flottent
au crépuscule.
Un lambeau de soleil au lointain
du ciel brûle,
Et l’on voit s’effacer les
clochers d’alentour
6. Prit dans le poème À
l’automne :
Dans la sérénité profonde des
beaux soirs
Où la lune apparaît bleue au
firmament noir,
Malgré les astres clairs, on
l’aperçoit qui rôde
Sur le gazon, ou dans les coins
des chambres chaudes.
Et en photo … des brindilles de givre: