Pour le plaisir des mots et des images. Pour mes opinions aussi, à l'occasion, pour le simple but de réfléchir. Je n'ai plus cette prétention d'être politicien, mais je demeure politique. Bienvenue!
25 décembre 2015
24 décembre 2015
MOT T'A DIT
LA MESSE DE NOËL
Le 24 décembre 1968,
c’était Noël aussi.
Mais différent
toutefois
Après le dessert,
Mes frères et moi
s’étions couchés sur le tapis du salon
Et nous amusions à
fermer nos yeux à demi
Pour voir les lumières
de notre arbre de Noël scintiller.
Nous écoutions pour
une énième fois
L’album des chants de
Noël de Fernand Gignac.
Encore aujourd’hui
Je crois qu’il est le
meilleur
Pour chanter
« Petit Papa Noël »
Sous l’arbre,
Les quelques cadeaux
Et les bas de Noël
Évidemment,
Pas question de les
ouvrir
Avant la
traditionnelle Messe de minuit de 9 heures
Et ce soir
C’est la plus belle
nuit
Pour la première fois
Il n’y a pas de neige
le 24 décembre
La lune et les
milliers d’étoiles
Étincelles le chemin
Et nous n’avons pas
besoin de couvre-chaussure
Pour nous rendre à
l’église St-Maxime
Le nouveau curé,
Très avangardiste
Est arrivé cet été
La tête pleine d’idée
Et une belle joie de
vivre
Depuis son arrivé
Nous avons droit à un
diaporama
Afin de lire le texte
des chants
Et pouvoir accompagner
la chorale
Il y a même des photos
pour imager la rencontre
Plusieurs en couleur
même
Je vous parle du
nouveau curé
Parce qu’avec lui
Cette année
Chaque Messe de minuit
Celle de 9h00, celle
de minuit et celle de 10h00 demain matin
Aura sa crèche vivante
Composée d’un couple
avec leur nouveau-né de quelques semaines
Un vrai âne et un
petit veau
Dans une crèche
remplie de paille
En plus
Fier de moi
J’avais aidé à la
décoration de l’église
La veille précédente
La grosse madame d’à
côté de chez Marco
A entamé un
« Minuit Chrétien »
Qui m’a fait monter
les larmes aux yeux.
Je me suis caché le
visage
Pour pas que mes
frères s’en aperçoivent
Puis
Nous avons bien ris
Des chapeaux et
peignures farfelus
Des madames riches.
Comme si l’argent
Devait rendre
ridicule.
Évidemment
Elles étaient dans les
premières rangées
L’argent achète même
l’église.
Cette année là
À la fin de la messe
J’ai vu la vraie magie
de Noël.
En ouvrant la porte de
l’église à la fin de la célébration
La ville avait changé
de décor durant la messe.
Il y avait 5 ou 6
pouces de belle neige toute soyeuse
Sous ce même ciel tout
étoilé de bonheur
Avec mon père
Nous avons parcouru
dans cette neige folle
À la course
Les quelques rues qui
nous sépare de chez nous
Ce soir là
Encore une fois
Nous avons tant aimé
la messe de minuit
Alors que nous avions
un cœur d’enfant
C’était avant
Avant que l’on
comprenne la supercherie des gens d’église
De l’homme croyant
représenter son histoire
Et si nous y
retournions cette année
Pour nous même
Avec ce cœur d’enfant?
23 décembre 2015
MOT T'A DIT
LA NUIT DE MARIE
(deuxième partie)
À la porte du vieil hangar, il y a
un homme louche. En réalité, il n’est que farouche. Après avoir remarqué l’état
de Marie, il ouvre la porte et leur indique le grand escalier.
- C’est en haut, tout au fond, il y
a de la place pour vous loger tous les trois. Mais ce n’est pas chaud.
Joseph sourit à Marie. Il
s’occupera d’elle. Puis, il pousse Jeff vers l’escalier et appuie Marie contre
lui afin de l’aider à gravir les marches.
A l’autre bout de la ville, Hector,
le père de Marie a appelé Jean-Luc, son frère ainé, pour lui dire comment il se
sent triste. Marie s’est sauvée et il ne comprend pas pourquoi. Mais l’oncle
Jean-Luc à tout compris de son frère, sous l’emprise des grands arnaqueurs de
la vie. Il y a bien longtemps que les hommes de loi refusent d’écouter les
sages et de bannir ses vendeurs de faux espoirs.
Après avoir consolé son frère,
l’oncle Jean-Luc appelle le reste de la famille. C’est l’état d’urgence. Faut
retrouver Marie, sur le point de mettre au monde un petit poupon. Les trois Roy
sages, les oncles Jean-Luc, Frédéric et Olivier se rassemblent au grand parc.
Ils ont apporté tout un attirail de survie. L’oncle Jean-Luc, le grand frère, a
pensé aux couvertures, manteaux et bottes chaudes. L’oncle Frédéric, le
pratique, pour sa part, a apporté victuailles, eau, jus et une bouteille de
Champagne pour la fête de l’enfant. L’oncle Olivier, le rêveur, apporte des
livres, pour apprendre à grandir, et des jeux pour divertir et le
développement.
L’oncle Frédéric avait appelé les
amis de Joseph et avait une petit idée de là où pouvait se trouver Marie, alors
ils se mirent en route sous le ciel bien étoilé.
Entre temps, une vieille
itinérante, ancienne infirmière, avait rejoint Joseph auprès de Marie. Elle
avait fait chauffer de l’eau dans une chaudière, suspendue au-dessus d’un feu
de fortune dans la poubelle. Elle savait que l’enfant était prêt pour le
passage au grand jour et elle s’affairait à préparer Marie.
Étendue sur une couverture, bien
appuyée dans la fourrure chaude de Jeff, la future maman avait commencé le
travail sous les encouragements de Joseph qui appréciait la présence de la
vieille dame.
Au loin, on entendit les cloches.
10, 9, 8, et un grand cri de la
mère.
7, 6, 5, et l’enfant poussa à son
tour un grand cri, s’invitant dans ce monde qui l’attendait.
4, 3, 2, 1, et les Roy sages
étaient enfin là, pour entourer le couple et saluer le petit prince …
… pour annoncer la bonne nouvelle.
22 décembre 2015
MOT T'A DIT
Bien que la fête de Noël ai pour
but de raconter la naissance du petit Jésus, et, bien que les gens hésite à
raconter pourquoi ils installent toujours une crèche sous leur arbre de Noël,
je vous ai concocté l’histoire de la nativité à ma manière … sur deux jours
(pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué). Alors en voici la
première partie :
LA NUIT DE MARIE
(première partie)
Marie, toute grosse et ronde, ronde
poupon, mais si belle, de cette beauté qu’ont les femmes lorsqu’elles attendent
l’arrivée d’un enfant, les yeux étoilés. Rayonnante malgré une grande
tristesse.
Assise sur un banc du parc,
celui-là, juste sous le ciel rempli de brindilles d’une nuit froide d’hiver.
Elle n’avait pour bagage que les quelques vêtements ramassés à la hâte dans
cette chambre qui ne sera jamais plus sa chambre.
Son père, empreint de toutes ses
croyances apportées comme bonnes nouvelles par un prophète du nouveau monde au
nom d’un être suprême, l’a renié, lui a montré la porte, la porte de cette
maison qui l’a vue grandir, parce qu’elle n’entre pas dans le modèle établie.
Alors voilà! Elle l’a prise au mot.
Parti au parc, où Joseph, son petit copain doit la rejoindre. Ce n’est pas
important pour lui que Marie soit enceinte, parce qu’il l’aime. Pas important
de savoir qui est le vrai père de cet enfant à naître. Il aura de l’amour pour
les deux.
Comme convenu, Joseph arrive au
parc vers 21 heures, accompagné de Jeff, son gros chien touffu qui ne le lâche
jamais d’une semelle. Il trouve Marie recroquevillée sur son banc, sous un gros
sapin qui, à peine, la protège du vent. Mais elle a ce sourire qu’il aime tant.
Et son gros ventre rond, prêt à éclater.
Il place une grande couverture sur
les épaules de Marie, pour la réchauffer, et pose ses lèvres sur sa joue, là où
il y a une petite larme. Larme de peur, de regret, de solitude, mais de
reconnaissance aussi.
Il a trouvé un endroit pour eux, à
l’autre bout de la ville. Un ami d’un ami lui a indiqué le chemin.
S’appuyant sur Joseph, Marie se
lève, puis se met à marcher. La route sera longue. Joseph est tout avenant, lui
parle doucement, la réconforte, même s’il n’a vraiment aucune idée dans quelle
galère il s’est embarqué. Le bon Jeff, surchargé des bagages va bon train. Ça
fait un poids de moins sur les frêles épaules du jeune couple.
Au bout d’une heure, ils n’ont
parcouru que quelques kilomètres. Joseph installe Marie sur les marches de la
vieille épicerie qui est fermé à cause d’une fête païenne. Son ventre est une
vraie tornade. Pourtant, il n’est pas encore temps pour l’arrivée du petit.
Au bout de quelques minutes, Joseph
encourage Marie à poursuivre la route. Elle a tellement confiance en lui qu’une
énergie nouvelle la submerge. Et la voilà à nouveau sur le chemin, Jeff leur
emboitant le pas.
Et ils marchent, et marchent. 1,
puis 2, puis 3 nouveaux kilomètres. Marie fredonne doucement, et ça rend Joseph
heureux. Puis Jeff qui se met de la partie. Jappe et jappe encore, puis se met
à courir. Il voit une petite lumière au bout du chemin. C’est bien là! Ils y
sont enfin.
(à suivre)
- Denis Roy
21 décembre 2015
ENTRE TOIT ÉMOI
TRISTESSE
Dans un triste accident de la
route, mon cousin a perdu une de ces filles. Trop injuste la vie. Un enfant ne
devrait jamais quitter ce monde avant ses parents.
La tristesse noire comme vif
ombrage
S’entêtait soudainement à décolorer
sa vie
Un papillon bien trop jeune
parti
pour le grand voyage
Sans en comprendre sa mélancolie
Mais le soir mène toujours au matin
Et moi j’espère que malgré la
sombre nuit
Le papillon bien trop jeune
lui
rendra visite dans son jardin
Et la paix un jour ramènera en lui
Bon courage P.A.
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