23 avril 2016

MOT T'A DIT




Il avait tant donné de son temps
Que même le temps n’y était plus
Sans doute qu’un simple merci
Aurait suffis
Son cœur a fermé boutique

- Denis Roy

22 avril 2016

MOT T'A DIT



ESCAPADE SUR LA RUE ST-JEAN

La semaine dernière, j’étais à Québec pour y faire la promotion de mon recueil « de la Corniche au Donjon » au Salon du livre. Le vendredi matin, après avoir pris le petit-déjeuner avec ma belle-sœur (qui vieillissait d’une autre année pour l’occasion), je me suis rendu dans un de mes coins préférés du vieux Québec, soit la rue St-Jean, mais la partie avant les Portes St-Jean.

En fait, du côté des Portes, nous y rencontrons les touristes alors que de l’autre côté, nous y rencontrons les gens de la rue, du quartier, et j’aime bien. Même une paire de mollet que j’ai photographié pour mon amie Manon (commande spéciale)

Puis, y a le Bonnet d’Âne dont j’ai fait moult fois la promotion. Un petit café qui nous sert aussi une bouffe maison (comme la soupe aux poids absolument divine (pas en canne là) et une pizza avec plein d’affaires que je n’imaginais pas nécessairement se retrouver sur une pizza, mais c’était succulent.

Puis, sur cette portion de quartier il n’y a pas moins de 4 librairies de livres de seconde main (et bien plus certainement). J’y ai trouvé de vrais petits trésors, dont « poésies complètes » de Saint-Denys-Garneau publié en 1949, une réédition de « intimité et autres poèmes » d’Albert Lozeau dont la poésie complète avait paru en 1917 et quel merveilleux plaisir de trouver « Les floraisons matutinales » de Nérée Beauchemin publié en 1897.

Et pour terminer, j’ai pensé qu’il serait intéressant de photographié un lecteur, puisque c’est à eux que ma fin de semaine était …. dédicacé









21 avril 2016

MOT T'A DIT




Il m’arrive ce surplace
Vous savez
Le glacier qui ne veut fondre pour son printemps
Le printemps qui hésite à faire fondre le glacier
Le sol qui se défile
Où l’on ose poser son pied
Peur du risque
Peur de l’effondrer
Alors le surplace se fait réconfort
Et nous préférons y flotter allègrement
Dans une parfaite indécision
Au cas ou …

… nous aurions pris le mauvais embranchement
Sur un mauvais chemin

- Denis Roy

19 avril 2016

ENTRE TOIT ÉMOI








Si nous hésitons à mettre les voiles
Lorsque tout va mal
C’est parce qu’on a l’impression
Qu’on se laissera pousser
Par un vil torchon
Dans une mer au vent puant
Alors qu’il pourrait être simplement mignon
De croire en l’aventure
Tenue à bout de bras
Qui nous amènera aux confins de nous même
Un dépassement
Qui osera nous prendre par surprise

- Denis Roy

18 avril 2016

MOTS À MAUX



Voici mes mots de la semaine :

1.
Ils vendent des peaux d’ours pas encore mortes
C’est chaud pour les pieds
Mais ça coûte cher à nourrir
Et puis c’est bête
- Marc Favreau dans Du vent

2.
Quand le temps prenait son temps
N’étant pas à la course
On flânait au frais printemps
Le soir sous la Grande Ourse
- mon ami Michel Lebreton dans Temps pis

3.
Aux échancrures de l’imposante muraille
S’entête les vestiges de la dernière bordée
Sous des écrans de glaise et de glace
Rigole l’eau vive en notes cristallines
- mon amie Danou Courtemanche dans Symphonie printanière

Et voici quelques Haïkus (a la demande de ma cousine Chantal que j’ai rencontré lors du salon du livre de Qubec) que j’ai préparé pour vous (petit texte qui nous vient de Basho, qui se voulait un moment présent, généralement écrit avec une phrase de 5 syllabes, suivi d’une phrase de 7 syllabes puis d’une dernière phrase de 5 syllabes) :

4.
Était duchesse
Et lui contait fleurette
N’était pas dupe
- Denis Roy

5.
Nuisette blanche
À la main un grand rouge
Soupir en nuit noir
- Denis Roy

6.
Sorti du passé
Sachant vivre au présent
Homme sans regrets
- Denis Roy

Et en image … des portes, histoire de vous laisser entrer dans un rêve passé :