18
JUILLET
Bien
que la nuit n’avait pas dit son dernier mot
le
ciel s’étira entre les branches
une
rosée frissonnante sur des pissenlits désordonnés
leur
donnaient des airs d’arbres de Noël des prés
Chacun
de mes pas était une aventure
dans
la broussaille marécageuse du matin
et le
concert des merles
créait
l’hystérie du geai bleu
toute
crinière en l’air
fendant
la scène de son tuxedo flamboyant
Son
cri comme déroute
prenait
toute la place et
majestueux
ouvrait
une brèche entre ses sujets
afin
de prendre la première part
du
festin d’un début de jour
qui
s’annonçait en plein contrôle de l’aube
jaunis
et aveuglante
comme
on perce la nuit
pour
raconter le jour
Je
m’assis dans un coin de la cour chaude
les
mollets chatouillés de pré
les
oreilles à l’affût des commérages
parvenues
des ailes
Et
puis
une
jolie voix
de
long cheveux
des
petits pas
un
grand bout de chemin
frôlant
le jardin
bras
tendus
pour
que mes genoux
lui
fassent un nid
et que
son rire
soit
l’écho sur ma poitrine
Un
matin comme les autres
dans
mes souvenirs qui rôdent
Vicky
était alors Éloïse
je
n’étais qu’un père
et
pour ses quatre ans
la vie
était un large sourire
un
demain plein de nous
des
fleurs et des fruits
dans
un jardin à ras bord
et
l’amour déroulé
à nos
pieds
Ça
fait un bail tout ça
et
pourtant
C’est
cette image
qui en
fait son fidèle portrait
dans
un cadre
que je
garde près du cœur
Bonne
fête mon bébé!
Papa
Denis
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