29 décembre 2020

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine (de l'édition d'octobre 2020 de la revue Carquois) :


mousseux nuages

sur ciel pastel

glissent à contre courant

sur le linoléum fièrement ciré

du lac endormi

- Denis Roy dans Pour leurre


1,

Ne dérange pas mon âme

Elle habite le silence aujourd'hui

Elle s'assoit parmi les feuilles

Corde des vers …

- mon amie France Bonneau dans Dans le silence


2,

Je dirais prends-moi tout

Vole-moi mes bijoux

Plus encore et beaucoup

- mon ami Michel Laverdure dans Sometimes because of you


3,

des bribes d'épaves de rêves

tâtonnent mon obscurité

- mon amie Danoue Courtemanche


4,

les crépitements épars

narguent l'oreille

la chair de poule texture l'étang

aux vitres serpentent

des coulées fainéantes

- mon ami Patrice Meunier dans pluie de septembre


5,

le fleuve défile

en silence

sa route liquide


des marcheurs

çà et là

comme un motif

- mon amie Jovette Bernier dans Bellerive


6,

Dans son ventre est le monde

Qu'elle porte avec dignité

Déesse de la fertilité

Tout comme notre terre ronde

- mon ami Michel Lebreton dans Fécondité


7,

laisser sa main là

où s'effiloche

le fil cotonneux des espérances

- mon amie Clodeth Côté dans Dernière visite


8,

Ta parole se fait poème

Revêtant la troublante transparence

De ces tissus conçus pour séduire

Qui masquent tout en révélant

- L'écrivain paysan dans Parole


9,

soleil couchant

l'arc-en-ciel

enjambe le toit

- Lise Ouellette


10,

Je m'enivrerai, là, sur la rive

Point ne suis devin, ô Bordelaise

Au pays du vin, ne vous déplaise

- mon ami Ghislain Couroux dans Ô Bordelaise


11,

Sa voix portait clé de sol

Son sourire tout en grandeur

Ne verra plus fleurir les tournesols

Et chanter les oiseaux migrateurs

- mon amie Johanne Bissonnette dans Entre soleil et lune


12,

Comme une mélodie secrète

Qui charme l'oreille

Et berce le cœur

- Bernard Houle dans La fée magique


et en image, des champignons d'hiver ...








 

26 décembre 2020

MOT T'A DIT du samedi et ...

… L'hiver, à l'endroit et à l'envers :

 


 

 
 
Je ne sais pas pour vous autres, mais moi, 2020 m'a tout de même permis de prendre du recule sur ce que j'avais en début d'année et ce que je devais acquérir pour aborder cette drôle d'année. J'y suis parvenir en me tassant des combats d'idées entre les deux clans … et les deux avaient leurs raisons mais ne parvenaient à prendre le temps d'écouter les raisons des autres. Alors mon seul souhait sera que chacun sache tracer un chemin devant ses bottines.

PHOTOS :

1 – le sapin derrière ma fenêtre

2 – le père-noël est parvenu a allumer des lumières dans les yeux de celles et ceux qui ont encore envie de rêver

3 – les eaux qui osent se glacer et ce déglacer, comme si on avait besoin d'une autre raison d'apprendre à s'adapter

4 – vous pouvez laisser une petite place pour regarder en arrière, mais juste pour laisser passer quelqu'un, sinon … ben, on regarde en avant

5 – changement de bottes à chaque jour pour se promener d'un ciel à l'autre

6 – profiter du blanc immaculé à chaque bordée

7 – les cahiers de mes quatre petits-enfants dont je suis parvenir à poursuivre l'écriture

8 – savoir remercier le passé qui à écrit, pour chacun de nous, celle ou celui que nous sommes aujourd'hui











 

21 décembre 2020

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :


Les poches pleines de cossins

le soldat se promène

dans les rues de Nicosie

jusqu'à ce qu'il n'y ai plus rien

dans ses poches


Puis il revient

dans la poussière de sa chambre …

il dormira bien cette nuit

- Denis Roy


1,

Notre vie a le goût de ces sources sereines

Plus claires que le jour,

Où je bois dans ta main, où tu bois dans la mienne

Notre limpide amour

- Alice Lemieux-Lévesque


2, L'acte ultime de s'abandonner est notre véritable origine et notre seul pays -
François Charron dans Pour les amants


3,

Il y a ceux qui s'inclinent trop bas

plus bas, encore, c'est ça

Frédérique Marleau dans Feu de l'être


4,

Il n'y a pas de poème

plus terne et plus interrompu

que celui où se lit je t'aime

lorsque l'amour n'aime plus

- mon ami Richard Monette dans perle-mêle


5,

Le grand pin

au-dessus de tous les arbres

s'informe

- Paule Doyon dans 48 poses


6,

Elle aimait réciter des poèmes

Coquillages fabuleux qu'elle ramassait

Dans sa mémoire

- Jean-Paul Daoust dans 111 Wooster Street


7, Il y a si longtemps qu'elle essaie de dormir, glissant vers les rêves pour revenir en sursaut vers l'éveil, qu'elle ne sait plus si elle s'est assoupie, ou si cette nuit a bel et bien été une longue veille – Catherine Leroux dans La marche en forêt


8,

Oh! Et par vos mots, votre stylo

Votre poésie, votre ironie

M'avez isolé sur votre îlot

Et ensorcelé, point je le nie

- mon ami Ghislain Couroux dans Ô Bordelaise


9,

J'explore

J'avance à l'aune du cœur

à la recherche de mes parfums

l'enfance gravé dans ma chair

- mon amie Céline Maltais


10,

Les chats qui passent pour des chiens

Se trahissent à la simple vue

D'un rat

- David Gauthier dans Pour l'instant 2012-13


11,

Silence tombe délicatement

Avec des couleurs indélébiles

Sérénade pour douce maman

Dehors tombe le froid grésil

- mon amie Johanne Bissonnette dans Entre soleil et lune


12,

Le grain de sable

enlace sa proue

berce son écho

à la cantate des marées

- mon ami Patrice Meunier


et la cabane dans les bois