Voici
mes mots de la semaine (désolé pour les dernières semaines … je
n'étais pas disponible) :
Que
sais-tu
de
la lie
au
fond de mon cœur
lorsque
mon regard
emboîte
ta nuque
-
Denis Roy
1,
Ô
fauve terrible, jouis de tes lauriers
Tu
as chambardé mon corps de ton brasier
Et
tu m'as laissée valser seule dans mon sang.
-
Fée-Ann Dufour dans La fable du carnivore
2,
Y'avait
ceux qui montaient
un
tout petit cheval de bois,
qui
croyaient que la reine
vivait
toujours avec le roi
-
mon ami Jacques Boulerice dans Le carrosse
3,
un
bracelet
roule
sous
le lit
une
robe
s'éteint
-
Louise Warren dans Suite pour une robe
4,
Derrière les yeux, la fatigue; derrière la peine, une
indescriptible envie de pleurer définitivement et sans recours –
Herménégilde Chiasson dans Conversations
5,
Et
plus tard, devenu vieux et courbé par l'âge,
Heureux,
il admirait le modeste village,
Et
les champs où le seigle épié mûrissait;
Tandis
que souriait la colline embaumée,
Et
que de toits montait, le soir, l'humble fumée,
Le
prêtre, radieux, tout bas les bénissait!
-
Blanche Lamontagne-Beauregard dans Le prêtre colon
6,
nous
respirons l'air vicié de la modernité
les
muscles de nos poumons forcent
pour
expulser des émotions de synthèse
-
mon ami Marco Geoffroy dans Le sabre du progrès
7,
Le
désespoir a calfeutré mes yeux, éteints tous les sons et grillagé
ma trajectoire.
C'est
lui qui a affaibli ma folie, gelé tous mes sens et noyé mes délices
-
Laurence Belzile Rioux dans Lamento
8,
Midi
jouxtait d'aplomb les hasards sensuels
Miraclés
en sculpture au fil des bois de grève
À
l'égal presque sûr du geste solennel
À
multiples écarts des frémirs de la sève
L'ombre
trouble-fêtait le délice usuel
Du
futile ballet fugacé d'heure brève
-
Gilles des Marchais dans Carmen triste
9,
c'est
un voilier au vent
agrippé
à sa voile
il
penche et se redresse
il
penche et se retourne
-
mon amie Jovette R. Bernier dans Mes ailes en inox
10,
Soudain
un cri
Perce
la nuit
Et
d'un seul élan
Des
corps se lèvent
Leurs
yeux grands ouverts
Tous
sens aux aguets
Le
Clan
Vient
d'accueillir
Le
dernier né
-
mon ami Loreano Soares dans Sentiers du temps
11,
sous
le toit
s'égrène
une
musique
inexprimable
un
murmure
de
quelqu'un qui savait aimer
-
Anne-Marie Bouthillier dans Recoudre les traces du vent
12,
La doublure de son manteau d'hiver ne tient pas ses promesses. Il
bouge et ça essuie son ombre, sur la neige – Simon Boulerice dans
Le premier qui rira
… et
en image, un merveilleux couché de soleil Aux 2 Mousses à
Philipsburg
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