24 août 2020

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine (désolé pour les dernières semaines … je n'étais pas disponible) :

Que sais-tu
de la lie
au fond de mon cœur
lorsque mon regard
emboîte ta nuque
- Denis Roy

1,
Ô fauve terrible, jouis de tes lauriers
Tu as chambardé mon corps de ton brasier
Et tu m'as laissée valser seule dans mon sang.
- Fée-Ann Dufour dans La fable du carnivore

2,
Y'avait ceux qui montaient
un tout petit cheval de bois,
qui croyaient que la reine
vivait toujours avec le roi
- mon ami Jacques Boulerice dans Le carrosse

3,
un bracelet
roule
sous le lit
une robe
s'éteint
- Louise Warren dans Suite pour une robe

4, Derrière les yeux, la fatigue; derrière la peine, une indescriptible envie de pleurer définitivement et sans recours – Herménégilde Chiasson dans Conversations

5,
Et plus tard, devenu vieux et courbé par l'âge,
Heureux, il admirait le modeste village,
Et les champs où le seigle épié mûrissait;

Tandis que souriait la colline embaumée,
Et que de toits montait, le soir, l'humble fumée,
Le prêtre, radieux, tout bas les bénissait!
- Blanche Lamontagne-Beauregard dans Le prêtre colon

6,
nous respirons l'air vicié de la modernité
les muscles de nos poumons forcent
pour expulser des émotions de synthèse
- mon ami Marco Geoffroy dans Le sabre du progrès

7,
Le désespoir a calfeutré mes yeux, éteints tous les sons et grillagé ma trajectoire.
C'est lui qui a affaibli ma folie, gelé tous mes sens et noyé mes délices
- Laurence Belzile Rioux dans Lamento

8,
Midi jouxtait d'aplomb les hasards sensuels
Miraclés en sculpture au fil des bois de grève
À l'égal presque sûr du geste solennel

À multiples écarts des frémirs de la sève
L'ombre trouble-fêtait le délice usuel
Du futile ballet fugacé d'heure brève
- Gilles des Marchais dans Carmen triste

9,
c'est un voilier au vent
agrippé à sa voile
il penche et se redresse
il penche et se retourne
- mon amie Jovette R. Bernier dans Mes ailes en inox

10,
Soudain un cri
Perce la nuit
Et d'un seul élan
Des corps se lèvent
Leurs yeux grands ouverts
Tous sens aux aguets
Le Clan
Vient d'accueillir
Le dernier né
- mon ami Loreano Soares dans Sentiers du temps

11,
sous le toit
s'égrène
une musique
inexprimable

un murmure
de quelqu'un qui savait aimer
- Anne-Marie Bouthillier dans Recoudre les traces du vent

12, La doublure de son manteau d'hiver ne tient pas ses promesses. Il bouge et ça essuie son ombre, sur la neige – Simon Boulerice dans Le premier qui rira

et en image, un merveilleux couché de soleil Aux 2 Mousses à Philipsburg











Aucun commentaire: