16 novembre 2020

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :


Je ne cligne pas

des yeux

je veux juste

te retenir

là ou tu te mires

à l'iris

- Denis Roy


1,

J'aurais dû écrire au stylo

Pour que tes yeux indélébiles se posent sur nos ombres chinoises

L'encre recouvre mes idées pastel

Comme le drap d'hiver cousu par nos silhouettes et les cicatrices de mes os

- Audreyanne Marcotte dans Pour l'instant 2012-13


2,

dans la nuit blanche

mes idées noires

- Christian Roy dans Pile ou Face


3,

Neiges, alentissement de paroles dans des langues de songe,

sans image comme la mer, et sans écriture comme les ciels

- Rina Lasnier dans L'Arbre blanc


4,

J'a toujours eu mon manteau :


Vermouilleux esstradinaire appartemanteau...

beau cinq-pièces, avec porches intérieures...

vestibule à carreaux... et revers de fortune...

garanti impermouillable...

fini à la main, avec du fil à retordre...

- Sol dans Les embarrassants abris


5,

Allons paître le Rêve en cueillant l'Idéal,

Ouïr chanter le bois et palpiter le val,

Allons où le Silence étreint la Solitude

Et verse sur les fronts ses flots de quiétude

Emma Vaillancourt dans De l'Aube au Couchant


6,

Ces menues délices de votre main

Me diraient de tôt goûter tout de vous,

Si le trop peu de notre lendemain

Ne nous prohibait tard ce rendez-vous

- Maurice Crépin dans Poèmes religieusement peu Catholiques


7,

Tu survis à la densité nucléaire

surhomme d'acier et de soie

serions-nous faits tous deux

de l'étoffe des songes?

- Frédérique Marleau dans Feu de l'être


8,

Je voudrais que le mot fût le parfum des fleurs

Qui grise les cerveaux et fait battre les cœurs,

Quand la sensation se perd dans la pensée,

Quand l'âme, loin du corps, semble s'être élancée

- Armand Dumont dans Le tourment poétique


9, Il marchait, mais savait que son histoire était finie. L'histoire de sa vie était écrite, et il était en train de vivre dans les pages blanches en trop à la fin du livre – Heather O'Neill dans Hôtel Lonely Hearts


10, Sur le trajet menant à l'école, les nids-de-poule sont importants. Les pneus de notre autobus embrassent chacune des crevasses que l'hiver a causées à l'asphalte – Simon Boulerice dans Le dernier qui sort ferme les lumières


11,

À deux pas de moi

Un ruisseau ronronne

Reflétant les pages de ma vie

Un livre ouvert sans interdits

Où je m'y vois mieux que personne

- mon amie Michelle Gagné dans Maintenant


12,

Tant de joyaux sur la toile des nuits

Tant de splendeurs sous le soleil levant

Comment peut-on détruire autrui

Sans noircir notre cœur d'enfant?

- Érik Goudreault dans En terrain miné


et le magnifique Pygargue qui se pavane








 

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