20 avril 2020

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :

à cause d'un baiser
donné à l'aube
au moment de ton départ
j'ai rêvé
jusqu'à ton retour
- Denis Roy


1,
Vous êtes tous décédés
Dans la prudence des mots
Avec vos oreilles tendres et polies
Des gants blancs sur la langue
Comme des condoms à cinq doigts
Claude Péloquin dans Sur l'îlot de cupidon

2,
complice de ta main
ton regard
frôle la courbe mon désir
ma cuisse cherche ta hanche
s’attisent nos souffles déjà chauds
- mon amie Monique Pagé dans Tango

3,
Petit 23 branches ½
Recherche hibou pour colocation
- Simon Robitaille-Brisson dans L’arbre

4,
Sur les couvertures de légers plis
Qui exhalent l’odeur d’un suave accord
- Annie Guay dans Bonheur nocturne

5,
des miroitements lumineux
envahissent ma fenêtre
mon visage s’embrouille
dans cette vitre inconsolable
- Herménégilde Chiasson dans L’oiseau tatoué

6,
Écrire pour son abandon et sa force
Rédiger ses ennuis et ses extases
Composer sa sagesse et son ignorance
Mettre en mots ses ambitions et ses pensées
- Catherine Lemieux-Lefebvre dans Cœur publique

7, Une histoire n’a ni commencement ni fin. Nous choisissons arbitrairement un point de notre expérience et, partant de ce point, nous regardons en arrière ou en avant – Graham Greene

8, Ils avancent lentement, empêtrés dans leurs habits en laine bouillie, la tête basse, s’efforçant de regretter une morte qu’ils n’aimaient pas – Audrée Wilhelmy dans Oss

9,
Toujours le lourd pendule
Nous domine de son déhanchement
Gauche droite, gauche droite
Les phrases se font
Les gestes se posent
Maladroits souvent
- mon ami Michel Lebreton

10,
Tu m’avais prise sauvage
j’ai brûlé tes draps
- Natasha Kanapé Fontaine dans Manifeste Assi

et une cabane rouge en cavale dans l'champ