11 janvier 2021

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :


Viens t’asseoir …

aujourd'hui,

le silence est gratuit

- Denis Roy


1, La petite est tranquille. Je lui donne des heures, elle m’en laisse à son tour - Roxanne Bouchard dans Whisky et Paraboles


2,

Ou pour ces chiens de frocards* taillés dans l’urobiline

Dont la vie est identique au chat persan

Qui ronronne et meurt ses sept vies

Sur les genoux racornis d’un célibat

- Jean-Paul Martino dans Osmonde

* ancien mot péjoratif pour dire moine


3,

Dehors tout est fermé

seul un chemin flâne

entre deux fenêtres

- Paule Doyon dans 48 poses


4,

Ton cœur noyé dans l’encoignure de l’horizon

toi dont les lèvres n’ont plus l’antalgie du rouge

les joues la poudrerie du fard

les paupières l’anfractuosité des ombres

- Jean-Philippe Drouin dans Les siècles de la chair


5,

Nous voilà redevenus analphabètes de ce monde

qui nous dépasse dans toutes ses prouesses.

Autrefois, l'homme avait peur de l'avenir,

aujourd'hui l'avenir a peur des hommes

- Anise Koltz dans Somnambule du jour


6, Le souvenir de t’avoir touchée, un acouphène sur la peau de mon chagrin – mon ami Claudius le Rimailleux dans taïga


7,

lui tenir la main,

toucher l'étincelle d'amitié

toute scintillante

dans le brouillard

- mon amie Clodeth Côté dans Dernière visite


8, Il me rappelle que nous sommes libres d’imaginer toutes les forêts du monde, du haut de notre tour que les oiseaux visitent à chaque jour en nous apportant des nouvelles fraîches du combat qui se déroule à nos pieds – Maxime Catellier dans Amour et libertinage


9,

Le temps ne bouge pas et notre être en sa pause,

Se regorge du gel qui fige chaque chose,

Les fenêtres, les toits, muets d'étonnement,

Attendent soucieux le blanc avènement.

- Emma Vaillancourt dans De l'aube au couchant


10,

C’est fabuleux, il a gagné un prix.

Mais sans le dénigrer, sa prose ne me fait pas un pli

Ai-je le droit, la liberté de m’envelopper ou non

dans la mousse qui émerge de sa bulle

- mon ami Normand Lebeau dans Aimer à tout pli?


11,

Efforce-toi d'oublier mon absence,

Et que tes mains se rappellent mes mains

- Alice Lemieux-Lévesque dans Quand je serai partie


12,

Elle pensait sans doute y croire

Mais n’avait jamais goûté aux vagues

Elle sait pourtant l’au revoir

Qui goûte le lilas blanc

- Louis-David Bibeau dans Geisha (Dialogue II)


et l'hiver nous courtise

 







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