Voici mes mots de la semaine :
Je me re-prose
dans son recueil
à dos de paysage
sur la courbe insage
de ses mots
faire que son histoire
semble mienne
- Denis Roy
1,
Au pied d'un cap massif qui tombe dans la mer,
Frais collier égayant les côtes ténébreuses,
Traçant un sillon d'or dans les pleines ombreuses,
Elle brillait dans l'herbe ainsi qu'un ruban clair.
- Blanche Lamontagne-Beauregard dans La Source
2,
le ver a mangé le cœur de l'amour
mais l'amour mangera la pomme
et le ver
- Raoûl Duguay dans nu tout nu
3,
je la vois dans l'angle de l'épaule
d'un jeune homme en talons hauts
je vois son visage partout
étendu comme un drapeau de guerre
- Clara B.-Turcotte dans Ciels transitoires
4,
le désir est paresseux
et notre époque est pressée
je finirai bien
par être moi aussi la cathète
d'un triangle amoureux contendant
- Simon Boulerice dans Géolocaliser l'amour
5,
Quand mes os seront les derniers biens épars,
Ne vient pas sur la dalle piétinée de peine
- Rina Lasnier dans Mémoire sans jours
6, Il parlait de cet homme qui se complaisait à détruire sa vie à mesure qu'il la construisait de peine et de misère – Herménégilde Chiasson dans Conversations
7, Assaillie par de l'atone et de l'invisible, tu informes les choses du seul battement de leur durée – Madeleine Gagnon dans Les fleurs du Catalpa
8,
Mais les miracles existent parfois
du fond de la salle, une radio d'autrefois
jouait du Beethoven, la cinquième symphonie
Il leva ses bras en faisant un effort inouï
- mon ami Georges Nagiar dans Quand il n'y a plus de rêve, mais ...
9,
Sur la harpe du vent, les démons sont juchés;
Ils chantent le courroux de la mer coléreuse,
Le flot échevelé assommant le rocher
La barque en perdition sur la vague furieuse
- Odette Trémélat-Legay dans Le miroir secret
10,
Et alors que je perds au profit du sommeil
Le vent de ses yeux pers, perles d'éclat vermeil
Noyées dans l'océan de son indifférence
Dans un oubli céans rempli de déférence
- mon ami Ghislain Couroux dans À l'insu
11,
Fébrile, la main tend la plume
l'encre s'étale sur le canevas
les lettres s'évadent en cascade
- mon amie Hélène Tremblay dans Douceur de plume
12,
Une pudeur que l'on transgresse
Qui se pare de sublimes caresses
Des dessous plus rouges que la Toussaint
Des seins qui bougent, qui rendent fou
Qui nécessitent un rendez-vous
- mon ami Marc Brière dans De chair et de feu
… et d'écorce et de cordage je piétine mes alentours
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