28 juin 2021

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :


L'ai-je berné?


Elle me croit poète

alors que chacun de ses gestes

se fait poésie

et me berce

- Denis Roy


1,

Et dis-moi, du haut de ton scalp anthracite,

Si la route est si longue, pourquoi naît-on sans souliers?

- Sophie Lamontagne dans L'Âge


2,

La vérité ne nous empêche pas d'être seul.

Le temps est une super-illusion.

Avoir raison n'a aucun mérite.

- François Charron dans Pour les amants


3,

Je rêve d'un poème aux cent voiles de flamme,

Où l'Inspiration, noble esquif de l'azur

Voguerait en longeant le Rivage futur,

Où ma lyre rendrait le son même de l'âme

- Emma Vaillancourt dans De l'Aube au Couchant


4,

Je joue beaucoup d'jeux vidéo

Qu'importe la météo

Mes parents m'ont dit qu'chu accro

Mes amis m'ont dit que chu un pro

Welcome to my world

- MC Junes dans Le corps de l'ombre


5,

Ma rougeur brûlante, maladive

Un chagrin pieux l’a effacée;

Je me rappellerai ce mois de tempêtes,

Ce février du nord, tout bouleversé

- Anna Akhmatova dans Requiem


6,

Grenouilles, mon enfance a compris votre voix.

Pieds nus et l'âme ouverte au cantique des grèves,

Esseulé dans la paix auguste des grands bois,

J'ai fait aux couchants roux l'hommage de mes rêves.

- Alfred Ferland dans Les ouaouarons


7, Dans les matins de l'aveugle mes yeux sont tombés, j'ai perdu ma langue au poteau des condamnés un soir de glace, on me dit sourde, rien à taire, je suis malade – Kim Doré dans In Vitro


8, Le premier reflet de soi dans la rivière, on craint de le perdre. On voudrait le repêcher, le saisir de nos petites mains, pour que jamais ce visage ne coule au fond. On sait que cet enfant disparaîtra – Michel Pleau dans Le petit livre de l'été


9,

Elle va droit au bar commander un festin


Bientôt son trésor fond sur le comptoir du bouge

Et sa voix qui s'éraille à chaque coup de rouge

Y puise assez de joie pour chanter son destin

- Odette Trémelat-Legay dns Le miroir secret


10,

j'élève un bout de terre coiffé d'une maison

je suis prévoyant je cultive l'oxygène

je protège mes poumons

je cajole l’écorce de mes pousses

je connais la plupart de leurs noms

- Louis-Karl Picard-Sioui dans Les visages de la Terre


11,

Je songe à ce passé baigné de solitude,

Aux courses du matin dans l'herbe des sillons;

A ces jours où je n'eus pour toute inquiétude

Que de prendre en mes doigts les légers papillons

- Blanche Lamontagne-Beauregard dans Ma Gaspésie


12,

Les rosiers s'effeuillent

dans un striptease payé en nature

- mon ami Marco Geoffroy dans Caduques


et le Moulin de Frelighsburg











 

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