Voici mes mots de la semaine :
Elle est si fragile
que du bout de mon souffle
soulève ses reins
geint son cou
fléchie son genou
ouvre son cœur
la corolle de sa fleur
- Denis Roy
1,
langue rose du plaisir d'être vivants
soudures au vertige des lèvres
- Jean Royer dans depuis l'amour
2,
dans la maison
le parfum des objets
s'évanouit
la lune diaphane
se noie aux fenêtres
- Anne-Marie Bouthillier dans Recoudre les traces du vent
3, Cette musique ramenait l'époque où les soleils se couchaient dans les arbres, silencieux au travers des nuages de poussière, l'été, parfois – Herménégilde Chiasson dans Conversations
4,
je ne suis pas en reste
sur le quai de mon corps
je ne suis même pas
absente de la fête
- Caroline Louis Seize dans Aura
5,
Chus juste un Francorien
J'ai une langue
Qui ne sait plus sur quel joual trotter
- Glen Charles Landry
6,
elle n'a pas le pouvoir de retenir le temps
entre ses mains
il croit que si, elle lui sourit
- Brigitte Harrison dans Perceptions
7,
Occupant tous des postes de commande
Ils gèrent, dirigent,
Règnent sur l'être humain
Et peuvent tout dévorer, même sans faim
- mon ami Loreano Soares dans Les loups
8,
pis c'est ça
la manière d'affronter le vent
sa misère et sa tendresses
qui nous attire sous un pis point l'autre
- Georgette LeBlanc dans Dehors
9,
J'affronte ce silence de malheur
Qui est doute et indécision
Prisonnier sombre de cette torpeur
Que choisira donc ma raison …
- Étienne Grondin dans Amours équivoques
10,
Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs.
Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles
- Anna de Noailles dans Le jardin et la maison
11,
J'ai planté des fleurs dans ton cœur
Nous n'avons plus qu'à attendre
- mon ami Loui
12,
Laisse-moi
un instant
un moment
t'aimer trop …
- Renée Thivierge dans Laisse-moi
et la grange Mystic à St-Ignace-de-Stanbridge (1882)
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