04 février 2021

MOT T'A DIT du jeudi et …

 … Pataugeage dans le Richelieu, de femelles Grand-Harle (avec sa crinière rousse) et de Garrots à œil d'or









 

01 février 2021

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :


Nu

nu main

sur ta peau

habillée de frissons

- Denis Roy


1,

Et mon cœur assoupi

qui s'éveille et bourdonne

pour essaimer vers toi …

- mon ami Alain Biaux


2,

Je déroulerai le temps , j’inverserai si il le faut les horloges, les clochers, je gommerai toutes tes heures tourmentées...demain ne sera que félicité... - mon amie Véronic Riera-Ciancanelli


3,

bouge au meilleur

de ton espace


parle peu

mais dis tout


l'important pour l'oiseau

c'est de construire son nid

- mon ami Yves Roy


4,

Le ciel s'effrite à la fenêtre

Floconfettis

- mon amie Colette Daviles-Estinès


5,

Quand tous les poissons seront vidés de leurs filets...

quand les oiseaux battront de l'albatroce...

quand les plages seront noires de muette...

et de paniers pleins d'exécrabes...

plaines d'otaries médusées suphoquées...

on n'entendra plus que le chant

des seringues

- Sol dans La plainte aquatique


6,

La brise légère se disperse, s'évade

Vers les rivages lointains, lumineux d'étoiles

Où le songe dérive, par saccades

La réalité, dans le rêve, se dévoile …

- Amélie Crousset dans D'entre les eaux


7,

À l'hôpital, aux soins palliatifs,

en phase terminale

Chu même pas venu te visiter

Je l'ai toujours regretté

Quand t'as 22 ans, t'as d'autres chats à fouetter,

tu perds la carte

Tu penses qu'y a plus important que la dame

qui t'as montré à jouer aux cartes

- MC June dans Le corps de l'ombre


8, Je suis un visage commun, celui des traumatisés, celui qui se fond à la foule sans jamais savoir comment lui appartenir – Katia-Isabelle Boivin dans Mémoires d'une déjantée (post-traumatique)


9,

le mouvement souple de ses vêtements

qui froissent le sol

impudique

les images se bouscule

dans l'ombre et le blanc

silence

elle tourne

- André Marquis dans À l'ère des dinosaures


10,

aspirer un one-night en faisant le vide

les rivières tatouées du dedans mal ravalées

autant qu'en sniffant des étoiles

sur le comptoir du lavabo

- Marie-Andrée Gill dans Frayer


11,

Culbutés par l’essor large et bleu du chenal,

Des enchevêtrements de glaces, sur les rives,

S’empilent, çà et là, dans les anses déclives,

Où parmi leurs monceaux l’eau se frappe au canal.

- Alfred Desrochers dans La débâcle


12, Parmi celles qui ont franchi le mur, ou plutôt le couloir de l'intime, je parle toujours des phrases, il y a celles qui surgissant toutes crues, on dirait de nulle part, je les inventes de toutes pièces et pourtant elles se tenaient au bas des marches comme si elles me revenaient d'ailleurs, d'un lieu étrange, méconnu et tout de même de moi – Madeleine Gagnon dans Les fleurs du Catalpa


et … comme des glaces en dents de scie qui s'envoguent dans le courant










 

31 janvier 2021