26 avril 2021

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :


Subpoena

à ses nuits

et bien qu'en visite

de ses geôles

on a pas a me forcer

pour sagement abdiquer

à l'ombre de ses hanches

- Denis Roy


1,

Toi, ma petite nomade, tu es désormais intraçable.

J'ai quitté tes empreintes qui s'égaraient …

Tu t'es désorientée dans les sables,

tu as perdu mon nom en oubliant mes traits …

- Édith Blais dans Le sablier


2,

au seuil de la vie

ne pas avoir reçu

la moisson des caresses

- mon ami Patrice Meunier (Bonne fête Patrice!) dans Carquois Avr 21


3, Les trois minutes s'écoulèrent sans que Mathilde ait terminé le moindre poème. Les vers fluaient devant ses yeux, ne s'accrochaient à aucune pensée, roulaient dans le néant. Les mots ne portaient pas de sens dans ce moment d'expectative – Maude Veilleux dans Le Vertige des insectes


4,

Limpide,

Sans ride,

L'eau luit

Qui fuit

Très floue,

Et joue

Au pur

Azur

- Alfred Garneau dans Poésies


5,

au moelleux du temps

se tisse ma tendresse

- mon amie Danoue Courtemanche dans Carquois Avr 21


6,

Tout ce fatras de sève, de veines, de bois

tout ce flou de nuances de vert,

De cascades d'eau, de songes en balades

- Francis Lempérière dans Ta frêle étoile


7,

Sur le chemin de l'enfance

Une célèbre et jolie poupée

M'a raconté avec aisance

La vie pour m'amuser

- mon amie Johanne Bissonnette dans Poupée magique


8,

c'est contre-vérifié

le chagrin goûte

le goudron de champagne

- Simon Boulerice dans Procès-verbal


9, J'ai beau aller au rythme des tortues qu'on promenait jadis dans les passages, mes yeux ne parviennent pas à tout me mettre dans les mains – Marie-Hélène Sarrasin dans Exit no. 45


10, Et l'eau simple d'esprit babille à perdre haleine avec les pierres, dans leur langue caillouteuse, toute criblée de coupures, de trous grêlée de signes où vous déchiffrez un fatras d'inepties - Vitali Kalpidi


11,

Nos esprits vacillants s'endeuillent

de souvenirs moroses

et un lent déferlement de frissons

écume givrée nappe notre peau en émoi

- Yvette Bénayoun-Szmidt dans Échos de souvenance


12,

« Pourquoi donnes-tu un baiser

à ta lettre »

demande la fillette à son papa

qui cachète une enveloppe!

Mon ami Jean-Yves Roy


et pousse le printemps à Chambly