20 juillet 2021

19 juillet 2021

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :


Le silence …


quel magnifique

dialogue

de tes lèvres

aux miennes

- Denis Roy


1,

Le périmètre est sûr

les enfants sont à l'abri

ça bave sur des vitres pare-balles

pauvre jeunesse hors d'atteinte

- Simon Boulerice dans Procès-verbal


2,

mille et une mailles entrelacées

à défaire sans promesses

dans une silencieuse tristesse

- Yvette Bénayoun-Szmidt dans Échos de souvenance


3,

Le clair de terre te baignes

dans ta rivière là-bas tu rougis

et tes pieds dégainés en filaments rosés

s'emmitouflent à flanc de montagnes

- Louis-Karl Picard-Sioui dans Les visages de la terre


4, Elle se retrouvait comme au temps de son enfance lorsqu'elle perdait effrontément son temps à regarder passer le temps … – mon amie Michèle Grenier dans Solitudes


5, Au début, on ne sait pas le nom des fleurs. Ce sont elles qui vous nomment. Jamais personne avant ne s'était adressé à vous avec tant de vérité – Michel Pleau dans Le petit livre de l'été


6,

l'air de rien j'ai assez d'ongles pour

m'accrocher au désordre

- Marie-Andrée Gill dans Frayer


7,

Un soupçon de phosphore dans l'eau du couchant.

Une meule de clarté à rendre aveugle

et la pénombre qui zigzague.

- Mikhaïl Aïzenberg dans la nouvelle poésie russe


8,

D'invisibles chœurs font chanter l'horizon,

Sur leurs lyres nouvelles;

Ils résonnent en l'âme, où même la Raison

Se sent comme des ailes!

- Emma Vaillancourt dans De l'Aube au Couchant


9,

J'ai revu ma campagne et ses plaines fécondes,

Où le flot des blés murs folâtre en vagues blondes

Et chante au laboureur un cantique d'espoir.

- Albert Gervais dans J'ai revu


10,

Puis je me suis tue

comme se tue un poème


Je t'ai inattendu

- mon amie Carole Sorbier dans Poésie de l'inachevé


11,

Tu te retrouves tout seul dans la salle de rumination

tu te regardes et tout ce que tu vois

c'est une grande mystificatrice qui te coupe en deux …

avec des petits points de stupeur un peu partout …

- Sol dans Médicalement parlant


12, Tu peux sortir de l'armée, mais tu ne sortiras jamais l'armée de toi. Cette expression est réelle et lourde de sens pour celui qui quitte la communauté, surtout pour celui qui, par défaut et par manque de support de son employeur, se sent mis en échec sans avoir perdu la passion qui l'habitait pour son travail, mais ayant malheureusement perdu ses capacités – Katia-Isabelle Boivin dans Mémoires d'une déjantée


et ces petits oiseaux visitant le chalet des copains Réal et Barry