07 mai 2016

ENTRE TOIT ÉMOI









DÉROUTE

Pris le bord du bois
Pour gagner son ciel
Il n’en reviendrait pas
Lui avait poussé des ailes

Parti avec les chiens
Idées noirs qui le pourchassent
À la croisée de ces chemins
Croyant avoir perdu sa place

Avait beau penser
La tête trop pleine
Tout y était mêlé
Rien pour guérir sa peine

Et je n’y comprends rien
N’étant pas dans ses bottines
Me semble triste son destin
Jeune vie qui déjà se termine

S’il existe une route
Là où tu t’en es allé
Je souhaite que ta déroute
Trouve la paix pour l’éternité

- Denis Roy

06 mai 2016

MOTS T'A DIT



À grand coup d’arpents
De verdure et de semence
Chemin sans fin
Et d’illusions lointaines
À bout de regard
De silos en ombrelle
Sentait bon
Sentait la terre
À grand coup d’arpents

- Denis Roy
(la terre du neveu Marcel)







03 mai 2016

MOT T'A DIT

S’étant retiré derrière un rideau boisé
Pleurant les ans, par son passé déchiré
Ne suis plus que loque laissez-moi partir
Retranché à l’abri de vos regards, vieillir
- Denis Roy

Dans les vestiges de ce petit boisé, nous pouvons aussi y voir une vieille fermette avec un silo en planche que je suis allé photographier avec ma p’tite sœur Michèle







02 mai 2016

MOTS À MAUX



Voici mes mots de la semaine :

1.
Ah! Si c’est vous, ombres chéries!
Loin de la foule et loin du bruit,
Revenez ainsi chaque nuit
Vous mêler à mes rêveries
- A. de Lamartine dans Le soir

2. Par la fenêtre ouverte, j’écoutais la pluie se précipiter sur le sol déjà saturé d’eau et je constatais que l’été s’arrangeait pour passer inaperçu – Chrsitine Eddie dans Parapluies

3. Il fallait que tu meures pour que je commence à m’intéresser à toi. Pour que de fantôme, tu deviennes femme. Je ne t’aime pas encore. Mais attends-moi. J’arrive – Anaïs Barbeau-Lavalette dans La femme qui fuit

4.
Le café bouillant
Sur un coin de la table
Coulent mes idées
- Denis Roy (Haïku)

5. La possibilité, on l’espère et lorsqu’elle arrive on ne sait plus quoi en faire – Stéphane Dompierre dans Tromper Martine

6.
Mes fonds
Je les mettrais au frais
Dans une banquise
Comme ça si ça devenait trop chaud
Si ça se mettait à fondre
J’aurais du liquide
Et mon dollar pourrait flotter jusque ailleurs
- Sol dans La clef anglaise

Et en image … la reconstruction de la terre au printemps :