Pour le plaisir des mots et des images. Pour mes opinions aussi, à l'occasion, pour le simple but de réfléchir. Je n'ai plus cette prétention d'être politicien, mais je demeure politique. Bienvenue!
31 décembre 2015
30 décembre 2015
MOT T'A DIT
Cette
semaine, deux copains ont perdu leur père. Je ne crois pas pouvoir y être et
leur faire l’accolade, alors j’ai ses quelques mots pour chacun d’eux …
Cher
ami,
Il
est triste de perdre son père, même si on croit lui avoir posé toutes les questions.
Dérangeant de savoir qu’il ne sera pas là pour nous dire ce qu’on ne sait pas.
Mais l’individu qu’il était renferme bien des solutions. Te souvenir restera la
meilleure façon de continuer d’apprendre sur le savoir de ton père.
Il
te faudra un certain temps avant de te sentir en paix avec son départ, et
quelques rechutes qui glisseront sur ta joue, en route vers ton cœur. Pourtant
il est là, en toi. Ne cherches pas être lui, ce qu’il t’a donné est là pour que
tu deviennes toi.
Pour
les prochains jours, je serai avec toi en pensée
Denis
29 décembre 2015
MOTS À MAUX
Voici mes mots de la semaine … en
fait, poésie du XVII siècle en Nouvelle France :
Voici un sonnet paru dans
« Voyage de Samuel de Champlain » écrit dans une revue de Paris par
un voyageur qui avait pris part à plusieurs voyage avec Champlain :
Il a veu le Perou, le Mexicque,
& la merveille
Du Vulcan infernal qui vomit tant
de feux,
Et les saults Mocosans, qui
offencent les lyeux
De ceux qui osent veoir leur
cheute nompareille
Puis,
voici quelques strophes du très long poème « À Dieu à la Nouvelle France »
de Marc Lescarbot, sans doute le premier poème écrit en Nouvelle France, le 30
juillet 1607 (et qui nous informe que les premiers habitants blancs de la
Nouvelle France étaient au fait de ce que cette terre avait comme richesse :
Ie vous laisse bien loin,
pepinieres de Mines
Que les rochers massifs logent
dedans leurs veines
Mines d’airain, de fer, et
d’acier, et d’argent,
Et de charbon pierreux, pour
saluer la gent
Qui cultive à la main, la terre
Armouchiquoise
Lors que de ses bien-faits nous
ferons la mémoire
Entre lesquelz bien-faits nous
conterons aussi
Le soin qu’il aura eu de prendre
à sa merci
Ces peuples vagabons qu’on
appelle Sauvages
Hôtes de ces foréts et des marins
rivages
Que te diray-je plus? Quelqu’un
pourra-il croire
Que Dieu même ait voulu
manifester sa gloire
Créant un oiselet semblable au
papillon
Du moins n’excede point la
grosseur d’un grillon
Portant dessus son dos un
vert-doré plumage,
Et un teint rouge-blanc au
surplus du corps-sage?
Qui croira que le blé que l’on
appelle d’Inde
En cette saison-ci si hautement
se guinde,
Qu’il semble estre porté
d’insupportable orgueil
Pour se rendre, hautain, aux
arbrisseaux pareil?
Et pour vos yeux … chutes au
Vermont :
25 décembre 2015
24 décembre 2015
MOT T'A DIT
LA MESSE DE NOËL
Le 24 décembre 1968,
c’était Noël aussi.
Mais différent
toutefois
Après le dessert,
Mes frères et moi
s’étions couchés sur le tapis du salon
Et nous amusions à
fermer nos yeux à demi
Pour voir les lumières
de notre arbre de Noël scintiller.
Nous écoutions pour
une énième fois
L’album des chants de
Noël de Fernand Gignac.
Encore aujourd’hui
Je crois qu’il est le
meilleur
Pour chanter
« Petit Papa Noël »
Sous l’arbre,
Les quelques cadeaux
Et les bas de Noël
Évidemment,
Pas question de les
ouvrir
Avant la
traditionnelle Messe de minuit de 9 heures
Et ce soir
C’est la plus belle
nuit
Pour la première fois
Il n’y a pas de neige
le 24 décembre
La lune et les
milliers d’étoiles
Étincelles le chemin
Et nous n’avons pas
besoin de couvre-chaussure
Pour nous rendre à
l’église St-Maxime
Le nouveau curé,
Très avangardiste
Est arrivé cet été
La tête pleine d’idée
Et une belle joie de
vivre
Depuis son arrivé
Nous avons droit à un
diaporama
Afin de lire le texte
des chants
Et pouvoir accompagner
la chorale
Il y a même des photos
pour imager la rencontre
Plusieurs en couleur
même
Je vous parle du
nouveau curé
Parce qu’avec lui
Cette année
Chaque Messe de minuit
Celle de 9h00, celle
de minuit et celle de 10h00 demain matin
Aura sa crèche vivante
Composée d’un couple
avec leur nouveau-né de quelques semaines
Un vrai âne et un
petit veau
Dans une crèche
remplie de paille
En plus
Fier de moi
J’avais aidé à la
décoration de l’église
La veille précédente
La grosse madame d’à
côté de chez Marco
A entamé un
« Minuit Chrétien »
Qui m’a fait monter
les larmes aux yeux.
Je me suis caché le
visage
Pour pas que mes
frères s’en aperçoivent
Puis
Nous avons bien ris
Des chapeaux et
peignures farfelus
Des madames riches.
Comme si l’argent
Devait rendre
ridicule.
Évidemment
Elles étaient dans les
premières rangées
L’argent achète même
l’église.
Cette année là
À la fin de la messe
J’ai vu la vraie magie
de Noël.
En ouvrant la porte de
l’église à la fin de la célébration
La ville avait changé
de décor durant la messe.
Il y avait 5 ou 6
pouces de belle neige toute soyeuse
Sous ce même ciel tout
étoilé de bonheur
Avec mon père
Nous avons parcouru
dans cette neige folle
À la course
Les quelques rues qui
nous sépare de chez nous
Ce soir là
Encore une fois
Nous avons tant aimé
la messe de minuit
Alors que nous avions
un cœur d’enfant
C’était avant
Avant que l’on
comprenne la supercherie des gens d’église
De l’homme croyant
représenter son histoire
Et si nous y
retournions cette année
Pour nous même
Avec ce cœur d’enfant?
23 décembre 2015
MOT T'A DIT
LA NUIT DE MARIE
(deuxième partie)
À la porte du vieil hangar, il y a
un homme louche. En réalité, il n’est que farouche. Après avoir remarqué l’état
de Marie, il ouvre la porte et leur indique le grand escalier.
- C’est en haut, tout au fond, il y
a de la place pour vous loger tous les trois. Mais ce n’est pas chaud.
Joseph sourit à Marie. Il
s’occupera d’elle. Puis, il pousse Jeff vers l’escalier et appuie Marie contre
lui afin de l’aider à gravir les marches.
A l’autre bout de la ville, Hector,
le père de Marie a appelé Jean-Luc, son frère ainé, pour lui dire comment il se
sent triste. Marie s’est sauvée et il ne comprend pas pourquoi. Mais l’oncle
Jean-Luc à tout compris de son frère, sous l’emprise des grands arnaqueurs de
la vie. Il y a bien longtemps que les hommes de loi refusent d’écouter les
sages et de bannir ses vendeurs de faux espoirs.
Après avoir consolé son frère,
l’oncle Jean-Luc appelle le reste de la famille. C’est l’état d’urgence. Faut
retrouver Marie, sur le point de mettre au monde un petit poupon. Les trois Roy
sages, les oncles Jean-Luc, Frédéric et Olivier se rassemblent au grand parc.
Ils ont apporté tout un attirail de survie. L’oncle Jean-Luc, le grand frère, a
pensé aux couvertures, manteaux et bottes chaudes. L’oncle Frédéric, le
pratique, pour sa part, a apporté victuailles, eau, jus et une bouteille de
Champagne pour la fête de l’enfant. L’oncle Olivier, le rêveur, apporte des
livres, pour apprendre à grandir, et des jeux pour divertir et le
développement.
L’oncle Frédéric avait appelé les
amis de Joseph et avait une petit idée de là où pouvait se trouver Marie, alors
ils se mirent en route sous le ciel bien étoilé.
Entre temps, une vieille
itinérante, ancienne infirmière, avait rejoint Joseph auprès de Marie. Elle
avait fait chauffer de l’eau dans une chaudière, suspendue au-dessus d’un feu
de fortune dans la poubelle. Elle savait que l’enfant était prêt pour le
passage au grand jour et elle s’affairait à préparer Marie.
Étendue sur une couverture, bien
appuyée dans la fourrure chaude de Jeff, la future maman avait commencé le
travail sous les encouragements de Joseph qui appréciait la présence de la
vieille dame.
Au loin, on entendit les cloches.
10, 9, 8, et un grand cri de la
mère.
7, 6, 5, et l’enfant poussa à son
tour un grand cri, s’invitant dans ce monde qui l’attendait.
4, 3, 2, 1, et les Roy sages
étaient enfin là, pour entourer le couple et saluer le petit prince …
… pour annoncer la bonne nouvelle.
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