05 avril 2021

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine :


Un bleu de glace

frisonne dans le vent

sa juste souffrance

au cœur du temps


demain j'oublierai déjà

parce que le printemps

- Denis Roy


1,

Puis-je me reposer près de toi?

M'appuyer sur ta paroi

Juste un moment

Ce sera réconfortant


Pour moi et peut-être pour toi

- Lucie Marceau dans L'Isle-aux-coudres


2,

Quand ma langue saisit la sienne

Tel un lasso à l'abordage de l'ange

Alors nos corps se vissent en un désordre savant

D’où sourd un parfum d'ivoire

- Jean-Paul Daoust dans 111, Wooster Street


3,

issu de ton rêve

l'orgue prend forme et résonne

accordé à ton goût

- Lise Ouellette dans Carquois avril 21


4,

dans un battements

d'ailes constant

prête à rebâtir son nid

la voici nous annonçant

qu'il est de retour

le printemps

- mon ami Laureano Soares dans L'Hirondelle


5,

Une partie de moi

S'éteint peu à peu

Au rythme de ton pas

Qui s'éloigne de la vie

- mon amie Marie Lasnier dans Écrire avec les poètes ...


6,

Je chausse pantoufles de vair

Pour voyager dans l'univers

Des poètes et de leurs vers

Qui mettent mon cœur à l'envers

- mon ami Michel Lebreton dans Carquois fév 21


7,

Par la fenêtre de la chambre,

grimpons plus haut que le monde,

déroulons le soleil sur la détresse

- mon amie Henriette Hains dans Carquois fév 21


8,

La nuit couche avec des fauves

c'est parfois soi

c'est parfois l'autre

- Gilbert Langevin dans Le cercle ouvert


9,

je t'ai vu chercher un trou noir

et y enfouir tous tes soleils

au beau milieu de la place

- Marie-Andrée Gill dans Béante


10,

La pluie qui

Frappe le chassis

La nuit blanche

Le paradis des foutus

- Zachary Richard dans Faire récolte


11, Manu appartient sûrement à une de ces peuplades ancestrales qui ont construit les arbres, érigé le vent, la montagne et les rivières et qui, aujourd’hui, ont perdu leur forêt - Roxanne Bouchard dans Whisky et Paraboles


12,

L’argent est roi et maître

Ceux qui en possèdent abondamment abusent du pouvoir qu’il leur confère

Et à la guignolée, une fois l’an, proclament que nous sommes tous frères

- mon ami Normand Lebeau dans Saloperie


et là où se pose mon regard