Voici mes mots de la semaine :
1.
Celui
qui vole votre temps pour tuer le sien
est-il
une victime ou un coupable?
- mon
ami Normand Lebeau dans Au voleur!
2.
c’était
pourtant dimanche et vous aviez sept ans
il
ventait des poudres d’or et des chapeaux perdus
dans
le bruissement des feuilles tombées
dans
un fracas de branches et de portes claquées
-
Rachel Leclerc dans Quartiers
3.
Hélas,
je ne peux voyager
Vers
un amour qui m’est si profond
Ou
dormir trop près
D’un
amour que je veux garder
-
Leonard Cohen dans J’ai désir de tenir quelque dame
4.
La
ville se déplie et s’irise de tout
l’ample
délassement de l’air.
Attendre
n’a plus d’importance et la nuit
se
confie à nous avant le sommeil.
-
Marie Uguay dans Poèmes
5.
par
mouvements de caresse
nous
sommes des suites de la guerre
nous
sommes quelque chose
des
larmes de pierre
- mon
ami Marco Geoffroy dans Flush Royale
6.
Je
voudrais presser sur ma bouche
L’enivrante
moiteur du soir
À qui
je souris sans la voir,
La
brise qui passe et me touche
-
Jovette-Alice Bernier dans La nuit, Femme comme chacune
7. Le bon patron nous a fait assoir dans la classe
pour que l’employé modèle nous rappelle le travail sécuritaire, celui-là même
qui m’a convaincu de ne pas montrer mes blessures. Comme dit le patron, c’est
une question de statistique
-
Denis Roy
8. Tous c’est joué après mes cinq ans, de gaucher
je suis devenu droitier – mon ami Roland-Pierre
9. Dans le bruit des guitares, dans le rituel du
fredonnement, dans les traînées de moustiques, dans les landes vertes entre
deux banlieues, sur les pots à vélo, dans le sourire collectif, en compagnie de
visage solitaires, dans l’idée du voyage pour retrouver l’herbe et le vent,
entre les butes, dans le sentier au bord du ruisseau, sur les marches de
l’escalier, dans un parterre de peupliers, autour d’un nid de guêpes, à une
partie de pêche, dans la fumée sensationnelle des émotions secondaires, au
terminus, dans une chambre réservée aux domestiques, dans l’amour imbécile,
dans une piètre opinion d’eux-mêmes, ils s’élevaient
-
Hélène Monette dans Le sentier au bord du ruisseau
10.
L’écriture
m’a sauvé la vie
La
peinture m’a sauvé de ce monde
Mon
imagination m’a sauvé de moi-même
L’Amour
m’a donné tous les crayons, tous les pinceaux et aussi tous les couteaux
-
Bolieu dans le collectif Vos Voix
et pêle-mêle sur ma route …