26 mai 2018

ANNIE MOTS


Pataugeage et fabule
dans le bassin de Chambly
le Petit Fuligule
si promène sans soucis
- Denis Roy









23 mai 2018

ANNIE MOTS


Cheveux au vent
élégance dans le mouvement
ils étaient
comme d’un autre temps
rappelant la force
le travail et la famille

Ils étaient plus près
que nous ne le seront jamais plus
de la terre
- Denis Roy







21 mai 2018

MOTS À MAUX


Voici mes mots de la semaine :

1.
Celui qui vole votre temps pour tuer le sien
est-il une victime ou un coupable?
- mon ami Normand Lebeau dans Au voleur!

2.
c’était pourtant dimanche et vous aviez sept ans
il ventait des poudres d’or et des chapeaux perdus
dans le bruissement des feuilles tombées
dans un fracas de branches et de portes claquées
- Rachel Leclerc dans Quartiers

3.
Hélas, je ne peux voyager
Vers un amour qui m’est si profond
Ou dormir trop près
D’un amour que je veux garder
- Leonard Cohen dans J’ai désir de tenir quelque dame

4.
La ville se déplie et s’irise de tout
l’ample délassement de l’air.
Attendre n’a plus d’importance et la nuit
se confie à nous avant le sommeil.
- Marie Uguay dans Poèmes

5.
par mouvements de caresse
nous sommes des suites de la guerre
nous sommes quelque chose
des larmes de pierre
- mon ami Marco Geoffroy dans Flush Royale

6.
Je voudrais presser sur ma bouche
L’enivrante moiteur du soir
À qui je souris sans la voir,
La brise qui passe et me touche
- Jovette-Alice Bernier dans La nuit, Femme comme chacune

7. Le bon patron nous a fait assoir dans la classe pour que l’employé modèle nous rappelle le travail sécuritaire, celui-là même qui m’a convaincu de ne pas montrer mes blessures. Comme dit le patron, c’est une question de statistique
- Denis Roy

8. Tous c’est joué après mes cinq ans, de gaucher je suis devenu droitier – mon ami Roland-Pierre

9. Dans le bruit des guitares, dans le rituel du fredonnement, dans les traînées de moustiques, dans les landes vertes entre deux banlieues, sur les pots à vélo, dans le sourire collectif, en compagnie de visage solitaires, dans l’idée du voyage pour retrouver l’herbe et le vent, entre les butes, dans le sentier au bord du ruisseau, sur les marches de l’escalier, dans un parterre de peupliers, autour d’un nid de guêpes, à une partie de pêche, dans la fumée sensationnelle des émotions secondaires, au terminus, dans une chambre réservée aux domestiques, dans l’amour imbécile, dans une piètre opinion d’eux-mêmes, ils s’élevaient
- Hélène Monette dans Le sentier au bord du ruisseau

10.
L’écriture m’a sauvé la vie
La peinture m’a sauvé de ce monde
Mon imagination m’a sauvé de moi-même
L’Amour m’a donné tous les crayons, tous les pinceaux et aussi tous les couteaux
- Bolieu dans le collectif Vos Voix

et pêle-mêle sur ma route …