29 juin 2015

MOTS À MAUX

Voici mes mots de la semaine. Récemment, j'ai fait la lecture du dernier livre de Roxanne Bouchard, Nous étions le sel et la mer ... et j'y ai trouvé de pures petites merveilles. Le genre de livre dont j'avais envie de voir la suite, mais dont je n'étais pas pressé de le terminer:

1. L'eau déploie aujourd'hui son tapis houleux contre la coque du voilier et fait vaciller les facettes brisées du levant. Le vent gonfle les voiles, le rouge éblouit l'horizon, l'aube emplit la mer de couleurs et transforme cette histoire en fresque écarlate

2. Le ciel a craché, ce jour-là, une bruine ennuyante, glaciale, qui détrempait les os et donnait un frisson d'octobre. Je me suis enveloppée dans un fauteuil de l'auberge et j'ai ouvert un livre

3. Il s'est fait en moi un silence tellement grand que mes oreilles en bourdonnaient, comme si la vie venait de me claquer une gifle au visage

4. La mer battait son tapis éclatant contre l'ardoise dure de la falaise où sont gravés les visages fantomatiques des échoués

5. Il a regardé les minutes de sa solitude s'égrainer, comme les notes d'une chanson triste, au rythme où la paella refroidissait

6. Dormir entre ciel et mer, entre 180 degrés d'étoiles et 180 degrés de vagues, dans le ventre bruissant de la coque, avec la respiration puissante du vent dans mes voiles

Et en image, quelques souvenirs du vieux théâtre de Saint-Ours où j'ai été invité avec mes collègues de Carquois pour le lancement de notre dernier livre, par la gentillesse de Jean-Claude et Yves:









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