23 juin 2013

BONNE ST-JEAN





PEUPLAIRE



Il est des langues qui ne se vendent

Peu importe l’insidieuse offrande

Des cœurs qui ne se laisseront déshériter

Pour un beurre trop gras sur son pain donné



D’esprit vif et de conscience alerte

Repoussant l’odieux à la foi inerte

Le mécréant qui s’assoiffe de la faiblesse

Si tu tournes le dos, c’est là qu’il blesse



Il y a des hommes si petit et sans visage

Qui baise le voisin pour un invisible mirage

A genou parce que la colonne a rompu

L’âme vide parce que d’honneur n’a plus



Ils mangent dans la main de l’autre

Et dans leur ombrage se vautre

L’œil morne et les sens morts

Même pas honteux d’avoir causé le tord



Faut être fait fort pour résister

Debout, faisant face, refusant d’abdiquer

Pointant bien haut celui qui déshonore

Refusant de se laisser pour mort



Il était une fois, une langue vivante

Au sein d’une société à la voix vibrante

Qui peut lever le poing, mais au cœur tendre

Faut se donner … pour ne pas se faire prendre

- Yorsined

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