PEUPLAIRE
Il est des langues qui ne se
vendent
Peu importe l’insidieuse
offrande
Des cœurs qui ne se laisseront
déshériter
Pour un beurre trop gras sur
son pain donné
D’esprit vif et de conscience
alerte
Repoussant l’odieux à la foi
inerte
Le mécréant qui s’assoiffe de
la faiblesse
Si tu tournes le dos, c’est là
qu’il blesse
Il y a des hommes si petit et
sans visage
Qui baise le voisin pour un
invisible mirage
A genou parce que la colonne a
rompu
L’âme vide parce que d’honneur
n’a plus
Ils mangent dans la main de
l’autre
Et dans leur ombrage se vautre
L’œil morne et les sens morts
Même pas honteux d’avoir causé
le tord
Faut être fait fort pour
résister
Debout, faisant face, refusant
d’abdiquer
Pointant bien haut celui qui
déshonore
Refusant de se laisser pour
mort
Il était une fois, une langue
vivante
Au sein d’une société à la
voix vibrante
Qui peut lever le poing, mais
au cœur tendre
Faut se donner … pour ne pas
se faire prendre
- Yorsined
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